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samedi 28 juillet 2018

Quand l’État s’arroge le droit de faire sa police lui même



L’affaire Benalla est banale mais elle met le doigt sur la nécessité de dénoncer ce qu’on pourrait appeler « une police d’état ».
En effet, comment est-il pensable dans une démocratie (ou dite telle), que l’État se permette de nommer un simple chargé de mission responsable de la sécurité et lui donner quasi les même pouvoirs et attributs que la police ? Que dis-je ! Qu’il se sente investi d’une réelle autorité sur les forces de l’ordre?
Cet état de fait n’est pas spécifique à la Présidence d’E. Macron. Les autres présidents de la Vème avaient les mêmes « cabinets fantômes », fantoches, ou noirs comme on veut.
Je vais même plus loin, tous les élus de la Vème, à quelque niveau qu’ils soient, se sentent légitime pour faire leurs propres lois (en utilisant les moyens qui vont avec), comme s’ils se trouvaient de par leur fonction élective, au-dessus de celles auxquelles obéissent les simples citoyens.
Déjà, en 2014, lorsque je claquais la porte de l’exécutif de la Mairie de Lyon en refusant de participer aux renouvellement municipal, j’avais dans un post dénoncé ce que j’appelais les « men in black ». Une petite troupe de chargés de mission, en charge d’être la garde rapprochée du Maire en place, dont les missions principales sont de faire régner l’ordre parmi les troupes et protéger le chef contre tout écart de la ligne tracée. Et pour cela, tous les moyens sont utilisés (cf mon post ICI).
Déjà l’existence, à Paris, d’une Préfecture de police spécifique est un manquement à la mission de la police qui devait être au service de la nation (donc de la population) et non au service de l’État. Au niveau local, le partage des pouvoirs de police entre le Maire, le Préfet et l’Administration est le garant d’une police libérée des influences politiques.

Alors sortons de cette Vème République hyper présidentielle et allons vers une vraie démocratie, celle où tous les citoyens participent pleinement et au quotidien avec leurs représentants, à la gestion du pays. 


1 commentaire:

  1. Dernière minute ce lundi 30 Juillet, Jean-Marie Girier, l'un de ceux que j'avais surnommé dans mon post de 2014 "Men In Black", est en ce moment auditionné par la commission d'enquête Banalla...

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