Pourquoi ce choix? bien des années plus tard, je me pose encore cette question.
Serait-ce un sentiment inné associé à la notion universelle chez l'être humain du bon et du mauvais? ou est-elle façonnée par les acquisitions de la société?
De nombreux philosophes ont produit des textes magnifiques sur la conscience. Je vous en fais grâce. Nous les avons sans doute lus et étudiés, mais qu'en avons nous fait ?
Son étymologie cum scientia qui veut dire "avec la connaissance", est déjà tout un programme! Cela signifie que pour avoir conscience de quelque chose ou faire quelque chose en conscience, il faut d'abord connaître la chose en question...
D'où les déclinaisons "prendre conscience", "agir en conscience", "être conscient de".
L'expression "en mon âme et conscience" est donc une position personnelle réfléchie pour faire un choix motivé, suivi d'un engagement à agir dans le sens de cette prise de conscience.
Si la conscience n'existe que par la connaissance, encore faut-il être suffisamment curieux ou éveillé, pour être en permanence à la recherche de cette connaissance.
Loin des discussions de "café du commerce", aller à la source pour trouver les réponses à nos questionnements.
Après cette première étape de connaissance du sujet, arrive souvent en deuxième étape, la notion de dissonance cognitive, celle où l'on a du mal à mettre sa pensée en cohérence avec ses actes.
En effet, on peut savoir "en conscience", mais refuser de mettre nos comportements en adéquation. Incohérence et contradiction nous mettent mal à l'aise, ce qui crée une tension interne parfois à l'origine de réactions violentes pour chercher à justifier l'injustifiable.
Les sujets de prise de conscience ne manquent pas dans une vie. Je parlerai ici de la prise de conscience écologique et son corollaire politique (au sens originel du terme: l'organisation des sociétés).
Prendre conscience de l'impact de notre organisation actuelle sur l'environnement.
La terre nous accueille. Nous lui sommes redevable. Or, notre organisation sociale actuelle, depuis les années après guerre appelées les 30 Glorieuses, ne prend pas en compte l'impact de notre société thermo-industrielle sur notre environnement. Tout simplement parce que nous n'en avions pas conscience à cette époque, dans l'urgence de reconstruire une société du mieux vivre.
Les années ont passé et nous nous sommes englués dans un système de société où le toujours plus devient la loi (voir article précédent).
Prendre conscience que nous sommes dans l'erreur et que cette erreur nous mène à notre perte
Là aussi, la dissonance cognitive fait des ravages.
Comment être cohérent entre la conscience de cette erreur et le mode de vie qu'on nous incite à poursuivre : les gouvernements avec l'antienne de la croissance; les grandes entreprises avec la loi de rentabilité; la soumission à l'utilisation des énergies fossiles sans lesquelles nous sommes perdus, sans lesquelles toute la société s'écroule...
Et dans le même temps savoir qu'il faut changer ce mode de vie. Certes, nous ne passerons pas à côté de quelques incohérences, mais au moins en aurons-nous conscience!
Puis viendront un ensemble d'engagements pour mettre en accord sa vie et sa conscience, ses pensées et ses actes.
Avec les fameux "petits gestes pour la planète"; avec l'engagement dans les énergies renouvelables; avec l'activisme pour tenter de convaincre plus largement; en devenant un acteur citoyens de la vie politique.
Et en se préparant à entrer en résilience, en conscience.
Entrer en résilience, c'est quoi?
C'est d'abord admettre et accepter que malgré nos changements de comportements, on n'échappera pas (nous ou nos enfants, voire petits enfants selon les scénarii) à vivre différemment. Peut-être mieux d'ailleurs !
• Donner plus d'importance à ce qui est réellement important: l'entraide, la fraternité, donner priorité au collectif plutôt qu'aux intérêts individuels, pouvoir se nourrir, se loger décemment, se cultiver, vivre en harmonie avec son environnement.
• Accepter de donner moins d'importance à ce qui est de l'ordre du superflu, tout ce qui n'est pas nécessaire à notre bonheur. Sortir de l'addiction à une vie factice : ce besoin de représentation et de domination, de possession des objets, la fuite vers la technologie, l'exigence démesurée de confort (je vous assure, mettre un pull quand il fait froid plutôt que monter le chauffage à 20°, ce n'est pas la mort!).
Mettre en accord notre conscience et notre vie. Voilà le vrai confort!
Pour plus d'info, une asso qui réveille: http://association-cie.frhttp://association-cie.fr



et quand nous serons tous comme Caïn dans la tombe, avec l'oeil de notre conscience qui nous regardera, navré que nous n'ayons pas voulu le voir pour faire cesser les maux que les humains ont porté à la Terre... alors, il sera trop tard!
RépondreSupprimerCertains seront en effet dans la tombe, certains s’en sortiront mieux... toujours cette inégalité !
RépondreSupprimerRésilience ne veut pas dire désespoir mais adaptation. Alors vite, apprenons à nous adapter... en conscience !
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